Hypercapnie : un facteur de gravité de la pneumopathie communautaire ? - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
La pneumopathie communautaire est une affection assez fréquente avec une évolution imprévisible ce qui nous incite à rechercher les facteurs associés à sa gravité afin de prévenir l’évolution défavorable. Parmi ces facteurs, on s’intéresse à étudier l’hypercapnie.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective analytique incluant des patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir en Tunisie, pour pneumopathie communautaire. Selon la gazométrie artérielle, on a subdivisé la population en deux groupes : 1er groupe G1 : incluant des patients hypercapniques présentant une PaCO2>45mmHg 2e groupe G2 : incluant des patients non hypercapniques avec une PaCO2<ou=45mmHg.
Résultats |
On a recueilli les données de 147 patients avec un âge moyen de 61,71±18,88 ans. Les patients hypercapniques (G1) présentaient 6,8 % de l’échantillon étudiée. On a trouvé une corrélation entre la survenue de complications et la présence d’hypercapnie avec une différence statistiquement significative entre les deux groupes (p=0,05). Quant à la durée d’hospitalisation, elle était plus longue chez les patients hypercapniques (40 % des patients de G1 ont dépassé 10jours d’hospitalisation, vs 38,6 % de G2 ; p=0,001). En outre, 60 % des patients hypercapniques étaient transférés en milieu de réanimation devant l’aggravation de leur état clinique vs 6,5 % des patients non hypercapniques (p=0,039). Les signes de gravité (clinique ou biologique) étaient plus fréquents chez les patients hypercapniques (20 % chez G1 vs 16 % chez G2) avec p=0,05. Le score de CURB associé à la gravité de la pneumonie, était plus élevé chez G1 (1±0,4) par rapport à G2 (0,72±0,7) avec une p=0,01 et le score de FINE corrélé au risque de mortalité était significativement plus élevé chez les patients hypercapniques de G1 (p=0,035).
Conclusion |
La présence d’une hypercapnie chez les patients hospitalisés pour pneumopathie communautaire semble être un facteur de mauvais pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 112 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?