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Hypercapnie : un facteur de gravité de la pneumopathie communautaire ? - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.205 
R. Kaddoussi, E. Zaara , A. Ben Saad, L. Loued, M. Ayadi, A. Ghourabi, S. Ksissa, S. Joobeur, N. Rouatbi, S. Cheikh M’hamed
 Service de pneumologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pneumopathie communautaire est une affection assez fréquente avec une évolution imprévisible ce qui nous incite à rechercher les facteurs associés à sa gravité afin de prévenir l’évolution défavorable. Parmi ces facteurs, on s’intéresse à étudier l’hypercapnie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective analytique incluant des patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir en Tunisie, pour pneumopathie communautaire. Selon la gazométrie artérielle, on a subdivisé la population en deux groupes : 1er groupe G1 : incluant des patients hypercapniques présentant une PaCO2>45mmHg 2e groupe G2 : incluant des patients non hypercapniques avec une PaCO2<ou=45mmHg.

Résultats

On a recueilli les données de 147 patients avec un âge moyen de 61,71±18,88 ans. Les patients hypercapniques (G1) présentaient 6,8 % de l’échantillon étudiée. On a trouvé une corrélation entre la survenue de complications et la présence d’hypercapnie avec une différence statistiquement significative entre les deux groupes (p=0,05). Quant à la durée d’hospitalisation, elle était plus longue chez les patients hypercapniques (40 % des patients de G1 ont dépassé 10jours d’hospitalisation, vs 38,6 % de G2 ; p=0,001). En outre, 60 % des patients hypercapniques étaient transférés en milieu de réanimation devant l’aggravation de leur état clinique vs 6,5 % des patients non hypercapniques (p=0,039). Les signes de gravité (clinique ou biologique) étaient plus fréquents chez les patients hypercapniques (20 % chez G1 vs 16 % chez G2) avec p=0,05. Le score de CURB associé à la gravité de la pneumonie, était plus élevé chez G1 (1±0,4) par rapport à G2 (0,72±0,7) avec une p=0,01 et le score de FINE corrélé au risque de mortalité était significativement plus élevé chez les patients hypercapniques de G1 (p=0,035).

Conclusion

La présence d’une hypercapnie chez les patients hospitalisés pour pneumopathie communautaire semble être un facteur de mauvais pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 112 - janvier 2024 Retour au numéro
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